Pendant une heure, les pères KT de RePères retrouvent un groupe de jeunes pour échanger et partager sur les valeurs et les principes de la foi.
Les principes de catéchèse de Repères sont issus de l’appel reçu et du récit des Pèlerins d’Emmaus.
Lire l'Evangile de Jésus Christ
selon Saint-Luc (24, 13-35)
Les pères engagés ou souhaitant s’engager en catéchèse sont invités à une messe matinale à 7h15, suivie d’un café-croissants-chouquettes.
Le tour de table est uniquement dédié à la catéchèse et permet à chacun de partager ses expériences, joies, difficultés et découvertes, sans obligation de parler.
Le référent (diacre ou prêtre) en fait ensuite une synthèse. À 8h30, chacun démarre sa journée le cœur tout chaud.
Depuis trois ans des pères de repères sont appelés à assurer des formations à des catéchistes des diocèses de Paris et d’Ile de France dans le cadre de l’Edep.
Il s’agit de formation d’une demi-journée sur la préparation et l’animation d’une séance auprès des jeunes. On y partage quelques principes, des retours d’expériences et des exercices pratiques commentés.
Nous ne savions pas qu’il allait être sanctifié mais on se doutait bien qu’il y avait quelque chose de spécial dans cet homme. En tout cas nous l’avons suivi, écouté, lu, aimé.
Le jour de sa mort le 2 avril 2005 nous avons ressenti une peine immense. Nous avions perdu un ami cher. Lors d’une veillée le soir de sa mort, Denis a adressé une simple prière : . La réponse fût limpide et explicite : « Il faut que les fils de Jean Paul II fassent la catéchèse aux jeunes. ». Que faire de cela ? Denis l’explique dans un livre édité à l’occasion des 10 ans de Repères (Journal d’un catéchiste).
Comme les Pèlerins d’Emmaüs, il restait à se mettre en route le cœur tout chaud. Cela a été possible grâce au bon accueil qui fut fait à cet appel par la paroisse St Ferdinand des Ternes dans le 17 arrondissement de Paris.
En Septembre 2005, se réunissait le premier groupe RePères sous la houlette bienveillante du Père De Mello, vicaire de la paroisse.
Ce texte bien connu de l’Évangile de St Luc 24,13-35 est un modèle de catéchèse. C’est le texte fondateur de l’approche de RePères pour la transmission de la foi.
Tout commence mal. Des pèlerins dont le nom d’un seul est cité, Cleopas, quitte Jérusalem effondrés. Ils étaient venus assister à l’avènement d’un homme providentiel pour libérer Israël de l’occupant mais rien ne s'est passé comme prévu.
L’homme auquel ils ont cru, et qui avait motivé leur mise en route d’Emmaüs situé à environ 13 km au nord-ouest de Jérusalem, a été crucifié. Alors, ils repartent et parlent de tout ce qui est arrivé. Tout bascule lorsqu’un homme les rejoint sur la route et marche à leurs côtés. Il ne se fait pas connaitre. Il pose des questions : « De quoi parliez-vous en chemin ? ».
Les Pèlerins, tout en marchant, parlent, racontent, et le compagnon de marche écoute attentivement au point qu’il se fâche. Il rectifie et ajuste en direct les compagnons égarés par la peine.
Vient alors LA rencontre véritable. Celle qui n’appartient à personne et qui se fait non pas à partir de belles paroles mais à partir d’un geste : la fraction du pain. C’est à partir de ce geste qu’Ils le reconnurent. On connait la suite, ils sont tellement heureux qu’ils souhaitent Le retenir, mais il les laisse tout à leur joie. N’ont-ils pas le cœur tout chaud ? Il faut aller le dire, sans tarder. Ils ne peuvent pas garder cela pour eux, au point qu’ils décident de repartir sans dormir, vers Jérusalem où les disciples leur confirmeront ce que les femmes ont été les premières à avoir vu.
Marche, questions, écoute, ajustement, rencontre, joie, annonce, envoi : tels sont les piliers de l’approche des Pères de RePères pour retenir l’attention des jeunes.
Lire l'Evangile de Jésus Christ selon Saint-Luc (24, 13-35)
Nous cheminons avec
Avec les jeunes nous sommes à leurs côtés. Ni devant, ni en surplomb.
Nous écoutons
La Parole résonne entre nous. Ils la font autant retentir que nous, voire plus.
Nous questionnons
A travers des questions simples et bienveillantes nous suscitons l’échange et le débat, quitte à y revenir la fois suivante.
Nous partageons la Parole de Dieu
Il n’y a pas de séance sans qu’un extrait de la parole de Dieu soit cherché, lu et commenté.
Nous rectifions
A travers de brève séquence nous fournissons des points de repères pour préciser les points qui le méritent sur le plan historique ou spirituel.
Nous prions
La prière et les intentions de sont au cœur de nos séance quel que soit le thème abordé. C’est une façon de faire Eglise et de laisser Saint prendre la main.
Nous partageons
Nous ne partageons pas seulement des mots mais aussi un projet commun que l’on cherche à conduire (une fresque, un livre, une video, un objet…) . Nous partageons aussi des gâteaux, et des chouquettes ☺
Nous sourions
Et nous rions de nous-même. Nous ne concevons l’annonce de la Bonne nouvelle que dans la bonne humeur.
Nous nous réjouissons
Du coup nous sortons des séance le coeur tout chaud et avons hâte de nous retrouver pour continuer le chemin ensemble.
Il faut se garder de généralités. L’expérience de 20 ans de catéchèse dans des territoires très différents comme Paris intra-muros, Sarcelles, Angoulême, Lille, ou en core la Normandie, nous a montré qu’il fallait se préparer à être surpris. Cela dit, on peut dire que les jeunes adolescents sont occupés et préoccupés.
Occupés, ils le sont par de multiples activités qui ne leur laissent pas une minute. Leur agenda est déjà saturé. L’écran fait écran dans leur vie plus de 36 h par semaine (pour un jeune de 14 à 17 ans -source Ipsos).
Préoccupés, parce qu’ils sont inquiets pour leur avenir, pour leurs proches. Ils déclarent être très entourés mais ne se confier à personne sur des choses essentielles de leur vie.
Leur foi est balbutiante. Très peu pratique mais plus d’un tiers disent prier. Est-ce leur faute ? Ne savent-ils rien ? Sont-ils nuls comme on l’entend trop souvent ? Non, non, et non, ils sont comme ils sont, photosensibles à leur époque, avide de vérité, avec une soif immense de rencontres et de témoignages qui les édifient.
En 2005 nous nous sommes tous posés la même question : « Où sont les hommes ? ». Nous savions trop bien la réponse : ils étaient là où nous étions quelques mois auparavant, occupés, très occupés à des tâches importantes qui rendaient malheureusement impossible le fait de consacrer 55 minutes par semaine à des jeunes
Les pères de RePères sont admiratifs du travail fait par les Mamans. Lors d’une formation à la catéchèse, l’une d’elle a confié « Nous ne mettons pas au monde des enfants pour qu’ils aillent mal ». RePères se veut être un renfort à un âge, l’adolescence, où la présence, d’un père peut être essentiel.
Aller
Ils sont chacun de nous
En mouvement, sur un chemin à emprunter.
Compagnons en marche.
Une main les a façonnés, harmonisés.
Ils cherchent à comprendre.
Compagnons qui parlent.
L’un parle, l’autre écoute.
Comme il se ressemble !
En un instant tout peut changer
Celui qui parle écoute
Et celui qui écoutait se met à parler !
Compagnons en conversation.
Ils ont imaginé.
Mais ils ont été trompés.
Compagnons de déception.
Ils ne croient pas encore.
Ils avancent, s’épaulent et cherchent ensemble.
Compagnons d’espérance.
Tête haute, mains ouvertes.
Aucun signe de repli malgré la peine.
Attention juste humaine.
Compagnons d’amitié.
Retour
Sauvés par la rencontre.
Les voilà pèlerins.
Légers comme l’air, ils ne marchent plus, ils courent.
Pèlerins qui volent.
Joyeux de la rencontre.
Ils n’arrêtent plus de parler.
Ils ont eu chaud, leur cœur a brûlé.
Pèlerins de feu.
Ils n’ont rien oublié.
Leur faiblesse est leur force.
Ils sont sûrs de Lui.
Ils ne sont pas sûrs d’eux.
Pèlerins fragiles.
Ils sont encombrants, avec leurs ailes déployées.
Ils sont devenus autres.
Il ne serait pas étonnant qu’ils dérangent.
Pèlerins bruyants.
À peine arrivés, il leur faut repartir.
Pour dire et annoncer. Il est ressuscité
Pèlerins de vie.